Chirurgie de la thyroïde
Mise à jour le
17.04.2024
Durée de l'intervention
1 à 2 heures
Durée moyenne d’hospitalisation
1 à 2 jours
Indications sur la chirurgie de la thyroïde
Indications sur la chirurgie de la thyroïde
La chirurgie de la thyroïde peut consister en une ablation partielle (lobectomie, isthmectomie) ou totale (thyroïdectomie) de la thyroïde ou encore en un curage ganglionnaire, en raison de pathologies thyroïdiennes :
- Hyperthyroïdie (maladie de Basedow) ayant résisté au traitement médical ou rechuté
- Hyperthyroïdie résultant d’un nodule « chaud » ou toxique
- Goitres multi-nodulaires
- Nodules « froids » unique devant être opérés car il n’existe pas de traitement médical pour les faire régresser et pouvant augmenter de volume, devenir gênants ou cancérigènes
- Cancers de la thyroïde : cancer papillaire et folliculaire, cancers médullaires et cancers anaplasiques
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Techniques d'intervention : chirurgie robotique de la thyroïde
- Lobectomie ou lobo-isthmectomie consistant en l’ablation d’un des deux lobes de la thyroïde (avec ablation éventuelle d’une partie de l’isthme)
- Isthmectomie consistant en l’ablation de l’isthme thyroïdien (le tissu en avant de la trachée reliant les deux lobes)
- Thyroïdectomie totale : ablation totale de la thyroïde (Basedow, goitre multi-nodulaire toxique)
- Énucléation : cette ablation seule du nodule thyroïdien n’est pas recommandée couramment
- Curage ganglionnaire : ablation des ganglions situés au pourtour de la thyroïde (en cas de cancer avéré ou suspecté)
Après l'intervention
- douleurs postopératoires calmées par perfusion (voie veineuse) puis par voie orale
- prise d’antalgiques simples (paracétamol)
- possibilités de douleurs au niveau du cou, dans la poitrine derrière le sternum et maux de tête, dues à l’intervention et à la position dans laquelle le patient est opéré. Parfois, des douleurs au niveau des oreilles. Généralement, ces troubles disparaissent en quelques jours
- prise d’un traitement hormonal thyroïdien (comprimés par voie orale) à vie
- un drain peut être mis en place et retiré dans les 1 à 3 jours suivant l’intervention
- un œdème de la région opérée peut persister pendant 1 à 3 mois
- une anesthésie ou des sensations de « peau cartonnée » peuvent apparaître et régressent spontanément
- cicatrisation complète au bout de 6 à 12 mois
- prélèvement de sang (bilan thyroidien) à effectuer quelques semaines plus tard et dont il faut montrer le résultat lors de la consultation postopératoire
- consultation postopératoire avec le chirurgien 1 mois après la chirurgie
- surveillance de l’équilibre hormonal indispensable et à vie, par le médecin traitant ou idéalement par un l’endocrinologue
- en cas de cancer : il sera recommandée l’administration au minimum un mois plus tard, d’iode radioactif (IRa thérapie) par voie orale sous la forme d’une gélule (une seule prise au cours d’une hospitalisation d’une durée minimale de 2 jours) et surveillance régulière nécessaire à vie
INCONVÉNIENTS DE L’INTERVENTION
- hématome du cou dans les 12 heures suivant l’intervention, qui impose une réintervention pour évacuation de l’hématome (moins de 1% des cas)
- infection locale (abcès) plusieurs jours après l’intervention (moins de 1% des cas)
- paralysie récurrentielle (paralysie d’une corde vocale) : due à la paralysie d’un des nerfs des cordes vocales, se manifestant par une modification de la voix et des difficultés à augmenter l’intensité de la voix, pouvant provoquer des difficultés respiratoires à l’effort et/ou difficultés pour avaler. La paralysie est généralement transitoire (récupération dans les 4 à 12 semaines) mais les troubles de la voix peuvent persister jusqu’à 12 mois. Les cas de paralysie définitive sont très rares (moins de 1% des cas).
- hypoparathyroïdie : baisse transitoire de la calcémie(taux de calcium dans le sang) fréquente en cas de thyroïdectomie totale (25 à 30% des cas) mais persiste rarement au-delà de 1 an (moins de 1% des cas)
- lymphocèle : collection de liquide dans la région au-dessus de la clavicule pouvant nécessiter des ponctions ou un drainage
- douleurs du cou et/ou de l’épaule et difficultés à la mobilisation du bras nécessitant de la kinésithérapie, généralement régressives au bout de quelques mois